Orange ne veut pas « se tromper de combat » face à Free Mobile

CNET FranceCritiqué par ses pairs pour avoir signé un accord d’itinérance 3G avec Free Mobile, l’opérateur historique se justifie. Pierre Louette, le secrétaire général de France Télécom, souligne plutôt l’importance de la négociation des tarifs de terminaison de SMS.

Free Mobile a mis le feu dans la maison des opérateurs. Avec son forfait illimité à 19,99 euros et son forfait 1 heure/60 SMS à 2 euros, le nouvel entrant a pris de court Orange, SFR et Bouygues Telecom (qui vient d’abaisser fortement certains tarifs). Pour ces deux derniers, France Télécom a « craqué » en décidant de signer un contrat d’itinérance avec Free Mobile, en mars 2011. Il a permis au petit nouveau de compléter son infrastructure avec le meilleur réseau de France, celui de l’opérateur historique. Free a négocié un très bon prix, supposent-ils aussi.

Tous les indices sont bons à prendre. Orange est le seul à connaître la structure de coûts de Free Mobile : si vraiment ses offres étaient un gouffre financier, il n’y avait qu’à le laisser brûler son cash -au lieu de quoi le leader du marché mobile a immédiatement baissé les tarifs de Sosh (offre Web-only) puis d’Open (quadruple-play). Ils notent aussi qu’au pied des antennes, les vannes du débit sont grand ouvertes : est-ce à dire que Free a obtenu le droit de régaler ses mobinautes à moindre coût  ?

La semaine dernière, Franck Esser a pointé du doigt le responsable, à son sens, des prix cassés de Free Mobile, dans un entretien au « Monde » : «J’ai été frappé, a déclaré le PDG de SFR, par la stratégie d’Orange qui, en signant l’accord d’itinérance, a permis à Iliad de sortir des forfaits si peu chers. Nous avons toujours dit que nous ne signerions jamais un accord pareil ».

« Il faut sortir du fantasme »

Interrogé par « Les Echos », le secrétaire général de France Télécom, Pierre Louette, réplique qu’il n’avait pas vraiment le choix, à cause de la pression exercée par l’Autorité de la concurrence et par le régulateur des télécoms (Arcep) pour qu’un opérateur accepte de prendre Free sur son réseau 3G. « Nous nous sommes sentis désignés car nous sommes le leader du marché. Tout le monde négociait l’itinérance 2G. Dans les derniers mois, nous avons fait un avenant pour la 3G, nous avons été pragmatiques. »

Par ailleurs, Pierre Louette explique que « ces tarifs sont cohérents par rapport à nos coûts et à ce que nous accordons aux grands opérateurs mobiles virtuels (MVNO). » « Il faut sortir du fantasme selon lequel nous aurions donné les clefs à Free. Cet opérateur nous paie un variable, comme tous les MVNO, plus un fixe, ce que ne font pas les MVNO. »

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